mardi 1 janvier 2008

pression artérielle

Le p’tit a toujours eu les larmes bancales. Des filets d’eau trop salée qui tueraient tous les poissons des océans et qui jamais ne coulaient droit sur ses joues. C’est comme ça qu’un jour, une nuit, un autre jour et une autre nuit, il pleura salé tant et tant qu’il se forma tout autour de lui une gigantesque mer de sel, neige de sel, ciel de sel. Une histoire mythologique se formait devant lui, et il s’endormit sans rêve, dans le sel de sa vie. A son réveil apparut Mademoiselle, la Sibérienne salée aux nuées blondes, le billet pour le paradis. On entendait le vent des froids pays, un beau trucage que le p’tit savait faire dans sa tête. Vvvvvvvvvvvvvvvvvvvent des froids pays et marées inquiétantes. Mademoiselle la Sibérienne salée, resta plantée dans sa beauté, attendant le cœur tendu d’espoirs fantasmés auxquels devaient répondre les fantasmagories hallucinées du p’tit. Il ne l’aima pas. Mais il ne pleura plus jamais. C’était assez. C’était encore plus.

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