lundi 25 juin 2007

C'est pas la mort à boire

Les asticots asthmatiques astiquent la tique sans tiquer dans la grange aux oranges.

Mon copain cassé, ce matin,
petite fêlure catacloque jusqu'à moi.
Il ne demande pas quelque chose, il est muet pour les fantasmes.
Mon copain cassé qui dit jamais fontaine,
à l'intérieur de lui, c'est de la porcelaine qu'on ne doit pas toucher SVP.
Mon copain cassé est né comme du sable avec de l'eau,
tout s'efface quand il respire.
Je l'aime bien quand il pleure, ça recolle les morceaux.

24 images/seconde.

samedi 16 juin 2007

L'éternité et un jour

Belmondo dans A bout de souffle : "être immortel et puis mourir".

On n'a pas besoin de Dieu pour être coupable. Pour se situer grosso merdo dans le marécage social il suffit de mesurer, à vue de pif, son degré de culpabilité. Si vous culpabilisez de ne pas être un Travailleur, alors vous êtes au dernier échelon du pêché. Il vaut mieux l'échec à rien du tout. Passez des concours si vous êtes sûrs de ne pas les avoir, car il se peut que vous regagnez un peu de l'innocence du simple d'esprit.
On ferait tout pourvu qu'on nous en veuille pas. Pourvu qu'on soit des innocents.

J'ai acheté une petite friandise, un album. Dieu de bordel de merde ce que j'ai culpabilisé pour ce petit plaisir de jeune à l'arrache qui sait qu'il ne faut pas faire de dépenses inutiles. Comme une sale gamine qui vient de gagner 5 francs au Banco et qui va s'acheter une bourse de bonbons, je serrais le pochette FNAC avec un demi sourire d'excitation, des gilis dans le ventre. Peut-être il y avait-il même quelque chose des pupilles dilatées des cokaïnomanes en faute ou bien une satisfaction de bonne soeur qui aurait volé des pâtes d'amande en serrant son crucifix.
La possibilité de consommer est une belle idée. La possibilité de consommer peu et le bonheur de faire les choses avec parcimonie et de les apprécier est une idée neuve...

samedi 2 juin 2007

hardcore forfait

We can be heroes, à condition d'avoir du forfait.

On a tous connu des "sans amis" dans la cour de récré. Les sans amis, les parias du collège, les bizzaroïdes à calculatrice, les solitaires qui ne parlent qu'avec leur maman, les filles qui portent des jupes plissées et serre-têtes, ceux qui ont des problèmes familiaux qui nous amusent tant (ouais, machin, et ben ses parents y parait qu'y sont en prison, mdrrrr, c'est pour ça qu'il a pas d'amis, mouarf mouarf), ceux que l'on fuit parce qu'il sont contagieux, ceux à côté de qui on ne s'assoie pas parce qu'on est sûr qu'ils ont une odeur bizarre, ceux à qui on parle comme à un demeuré ou un chien ("t'es sûr qu'il y a cours de m-a-t-h-s ???), ceux dont la pauvreté vous éloigne (le pull sans forme et les tennis bon marché), ceux qui sont trop nuls ou trop intelligents pour être compris, ceux qui mangent tout seul à l'autre bout de la table et qu'on lorgne d'un air dégoûté et amusé et surtout ceux à qui on parle parfois dans le bus mais avec qui on n'a absolument pas envie d'être vu...
On a tous connu celui à qui on donne une pièce de 20 centimes en lui disant : "tiens, t'as qu'à t'acheter des amis".

Heureusement, ce temps là est terminé.
Maintenant il suffit d'avoir du forfait. Blablabla.