mercredi 28 novembre 2007

La mécanique du derrière

Dans le Voyage au bout de la nuit, Céline rappelle que les choses du derrière, on y revient toujours. C'est une grande affaire, le derrière.
Si vous êtes frigide ou impuissant du derrière, comment voulez vous apprécier le temps présent ? Et les si petites choses de la vie qu'on ne voit même plus ?
C'est pour cela qu'on a inventé le SexToy. Le SexToy, c'est pour remplacer la bite avec qui on se marie toujours trop vite. Toujours trop mal. Le SexToy c'est la dignité du genre humain, après la télévision, parce que les animaux nous l'envient.
Grâce au SexToy rose malabar qui tournoie sur lui-même t'es obligé(e) de te manger un orgasme multiple, sans quoi la vie ne vaut d'être vécue. Tous les coups sont gagnants parce que c'est techniquement prouvé ! Le philosophe Marcuse écrit que la technique est vilaine parce qu'elle rend nécessaire tout ce qui est possible, alors maintenant va falloir jouir bande de feignasses. Un, deux, trois, un, deux, trois...
La mécanique du derrière, c'est aussi la mécanique du rendement, et qui va s'en plaindre. Le plaisir à flux tendu, tout le monde en rêvait.

Pendant ce temps, il y a des gros nases qui se demandent s'il faut réinventer le couple... Y en qui se foutent de nos gueules quand même...

dimanche 7 octobre 2007

crétin.fr


Faites des gosses, qui disaient les mecs.

dimanche 9 septembre 2007

cosmos


ça devait arriver. Un jour on se demande pourquoi les êtres humains sont au centre de tout, et pourquoi passe t-on nos vies à se regarder mutuellement, à se décrypter, à faire des histoires de nous, pour nous, avec nous ou contre nous, à polir des miroirs qui reflètent des miroirs à l'infini. Un jour on est décentré et tout parait ridicule. Quelle importance ? Cette putain de chapelle sixtine n'aurait pas plus de valeur que le bleu de la flotte, mais puisqu'encore une fois il s'agit de nous... Dieu comme nous nous aimons... Nous nous séduisons. Et comme face à un tableau d'art contemporain incompréhensible à la plupart de nos cadres mentaux par manque d'harmonie la plus élémentaire, les critiques et les amateurs s'efforçent de donner de la valeur à chaque oeuvre alors qu'elle n'en a, par elle-même, aucune, il faut désormais transorfmer l'art en posant une vérité une fois pour toute : l'artiste devrait donner lui-même la valeur de son tableau. J'aimerais maintenant voir écrit "ce tableau est prodigieux" sur les toiles les plus affreuses et les plus incompréhensibles qui peuplent les musées. Envolées les interprétations pompeuses et imbitables, envolée l'importance que l'on se donne dans le regard des autres, envolée l'artiste et que ne subsiste que l'objet. Que ne subsiste que la nature.
C'est un peu comme la musique électronique, la techno la plus pure et la plus trash : la chose et non le verbe, pas d'auteurs vraiment reconnus, rien que la pulsation. La pulsation dans un monde ailleurs.
Il faut être absolument pas humain.
Enfin, un petit message contre les soi-disant sulfureux écrivains passionnés par les "moins de 16 ans" : n'allez pas croire à vos tabous que vous interprétez vous-mêmes comme tels, les "tabous" sont des inventions faites pour qu'on en parle. Les jeunes personnes, les enfants, s'adaptent au monde qu'on l'on construit pour eux, ils n'ont pas une conscience étendue de tous les possibles, de ce qui pourrait être autrement, ou pas, des limites et de leurs propres désirs. Par respect et parce qu'on n'en a rien à foutre de vos fantasmes, ne parlez pas de consentement et même, puisque grâce à vos oeuvres vos exposez votre propre existence (un miroir de plus), il n'est pas nécessaire d'investir l'existence de ces jeunes gens.
Merde alors, y en a marre des fantasmes des autres. Gardez les !

mercredi 22 août 2007

"Et au moment où il le sut, il cessa de le savoir"

Tant pis, c'est pas grave.
Les avions brûlent et je dis "rédemption" à deux reprises. C'est de cela dont sont faits mes rêves.

Les blogs et la littérature, ce ne serait pas la même chose. Il manquerait aux blogs une vision du monde, une idée motrice, et surtout la construction littéraire qu'exige l'écriture d'un roman.
J'ai lu des blogs et j'ai lu Martin Eden de Jack London. Faut comprendre que les blogs et la littérature, ce n'est pas du tout la même chose.

Martin Eden vient d'un milieu populaire. Il croit que la culture élève l’âme et qu’elle est beauté, propreté, richesse, qu’elle apporte tous ces bienfaits et qu’elle s’y épanouit. Mais il découvre que l’argent de la bourgeoisie achète la culture et se l’approprie, du moins en apparence. Car elle n'est souvent qu’un vernis. Mais Martin croit que la culture est une contemplation esthétique que chaque individu est à même de faire l’expérience. Il découvre surtout que la culture ne vaut rien en elle-même, qu’elle existe par la valeur qu'on lui donne. Martin existera parce qu’il sera publié, il deviendra écrivain et c’est ce statut social qui fera de lui un intellectuel de génie. Avant cette reconnaissance, il n’était rien. Le public lui donnera sa valeur. Hors de ça et avant cela, lui et ses écrits n’étaient rien pour eux. Mais ça n'est déjà plus ce qu'il avait désiré. Martin Eden découvre que la culture aurait dû rester individuelle, qu’elle est solitude. Et il est seul. Et il veut dormir, pour toujours. L'Amour n'existe pas et la littérature n'a pas d'âme.
C’est un livre bouleversant.

Les bloggueurs écrivent pour eux-mêmes, c'est une affaire entendue... Personne aujourd'hui ne pourrait être aussi déçu que Martin le fut, car chaque bloggueur sait la valeur qu'il s'accorde à lui-même. Si Martin Eden avait été bloggueur, il n'aurait jamais tant déifié la littérature.

Les blogs, au fond, c'est de la poésie brutale.

lundi 6 août 2007

Les lauriers de l'Atlantique

Kenneth Foster va mourir le 30 août 2007.
C'est l'histoire à la fin de laquelle personne ne sauvera personne par l'épée, et les donjons seront bien gardés.
C'est l'histoire qui ne raconte pas le racisme ni le mauvais côté de la barrière sociale.
C'est quoi la vie sans possibles, sans idées, sans désirs. C'est quoi quand le hasard se transforme en destin par la volonté des autres, quand peu importe ce qu'il a fait ou n'a pas fait puisque sa vie ne lui appartient pas.
C'est la vie toute nue. La vie toute seule.
Kenneth Foster croit peut-être que son histoire deviendra un exemple. Mais au delà des symboles, et des luttes, et des progrès, quelle sensibilité expérimente t-on quand on sait le jour et l'heure de sa mort ?
Je meurs dans un mois.
Je meurs dans quinze jours.
Je meurs dans une semaine.
Je meurs demain.
Je meurs dans une heure.
Je meurs dans cinq minutes.
Je meurs dans trente secondes.

Moi j'ai peur, et je pense que Mr Foster aussi, mais il ne vaut mieux pas que ça se sache.

lundi 25 juin 2007

C'est pas la mort à boire

Les asticots asthmatiques astiquent la tique sans tiquer dans la grange aux oranges.

Mon copain cassé, ce matin,
petite fêlure catacloque jusqu'à moi.
Il ne demande pas quelque chose, il est muet pour les fantasmes.
Mon copain cassé qui dit jamais fontaine,
à l'intérieur de lui, c'est de la porcelaine qu'on ne doit pas toucher SVP.
Mon copain cassé est né comme du sable avec de l'eau,
tout s'efface quand il respire.
Je l'aime bien quand il pleure, ça recolle les morceaux.

24 images/seconde.

samedi 16 juin 2007

L'éternité et un jour

Belmondo dans A bout de souffle : "être immortel et puis mourir".

On n'a pas besoin de Dieu pour être coupable. Pour se situer grosso merdo dans le marécage social il suffit de mesurer, à vue de pif, son degré de culpabilité. Si vous culpabilisez de ne pas être un Travailleur, alors vous êtes au dernier échelon du pêché. Il vaut mieux l'échec à rien du tout. Passez des concours si vous êtes sûrs de ne pas les avoir, car il se peut que vous regagnez un peu de l'innocence du simple d'esprit.
On ferait tout pourvu qu'on nous en veuille pas. Pourvu qu'on soit des innocents.

J'ai acheté une petite friandise, un album. Dieu de bordel de merde ce que j'ai culpabilisé pour ce petit plaisir de jeune à l'arrache qui sait qu'il ne faut pas faire de dépenses inutiles. Comme une sale gamine qui vient de gagner 5 francs au Banco et qui va s'acheter une bourse de bonbons, je serrais le pochette FNAC avec un demi sourire d'excitation, des gilis dans le ventre. Peut-être il y avait-il même quelque chose des pupilles dilatées des cokaïnomanes en faute ou bien une satisfaction de bonne soeur qui aurait volé des pâtes d'amande en serrant son crucifix.
La possibilité de consommer est une belle idée. La possibilité de consommer peu et le bonheur de faire les choses avec parcimonie et de les apprécier est une idée neuve...

samedi 2 juin 2007

hardcore forfait

We can be heroes, à condition d'avoir du forfait.

On a tous connu des "sans amis" dans la cour de récré. Les sans amis, les parias du collège, les bizzaroïdes à calculatrice, les solitaires qui ne parlent qu'avec leur maman, les filles qui portent des jupes plissées et serre-têtes, ceux qui ont des problèmes familiaux qui nous amusent tant (ouais, machin, et ben ses parents y parait qu'y sont en prison, mdrrrr, c'est pour ça qu'il a pas d'amis, mouarf mouarf), ceux que l'on fuit parce qu'il sont contagieux, ceux à côté de qui on ne s'assoie pas parce qu'on est sûr qu'ils ont une odeur bizarre, ceux à qui on parle comme à un demeuré ou un chien ("t'es sûr qu'il y a cours de m-a-t-h-s ???), ceux dont la pauvreté vous éloigne (le pull sans forme et les tennis bon marché), ceux qui sont trop nuls ou trop intelligents pour être compris, ceux qui mangent tout seul à l'autre bout de la table et qu'on lorgne d'un air dégoûté et amusé et surtout ceux à qui on parle parfois dans le bus mais avec qui on n'a absolument pas envie d'être vu...
On a tous connu celui à qui on donne une pièce de 20 centimes en lui disant : "tiens, t'as qu'à t'acheter des amis".

Heureusement, ce temps là est terminé.
Maintenant il suffit d'avoir du forfait. Blablabla.

jeudi 3 mai 2007

punk it up

Le punk, en musique, c'est un ramassis de branleurs des écoles d'art qui savent à peine coller deux bouts de papier d'aluminium sur du polystyrène. On ne peut pas plus nihiliste. C'est pour ça que j'aurais aimé être punk.
Oui mais voilà, je ne suis ni belle, ni talentueuse, et encore moins riche, je n'ai donc rien de warholien. Même que si j'écris ça, c'est parce que je m'emmerde.
Faire un blog, c'est tout nul. Gagner du fric, c'est déjà un projet plus excitant. J'vous jure, on ne peut pas plus nihiliste. Que veut dire nihiliste ? Plouf. Et l'amour, tant qu'on y est, ça veut quoi dire ? Pouic.

Putain, j'y ai mis tout mon coeur dans ce mini post. Véridique. Pour une fois, j'ai rien pensé. Pas de style, pas d'idée, pas de questionnements préalables (est ce que c'est bien ? ça va être lu ? suis-je une bonne bloggueuse ? psychose...) quedalle, que des gros vilains mots.
Parce que le vide, parce qu'on en peut plus, parce qu'on y a perdu la santé mentale, parce qu'on s'en fout, qu'on ne veut plus s'en donner la peine, parce que les coeurs alourdis par l'attente, parce que la vie nouée, parce que c'est sans fin et sans fond, parce qu'il n'y a plus de chocolat. C'est donc ça, la décadence de l'Occident. La complainte cynernétique. Je paye un forfait chaque mois que je pourrais utiliser pour parrainer un enfant du quart monde, et tout ça pour blogguer mon ennui.

Ave. Maria.

mardi 1 mai 2007

le fossoyeur de la blogosphère

Je sais que c'est toujours la faute des autres.

Les gens racontent-ils vraiment leur vie sur leur blog ? Une vie en petits bouts tout expliquée à l'usage des lecteurs commentateurs, un mode d'emploi du moi, pas même de quoi faire une bio ou autobiographie compréhensible ou alors nous sommes devenus spasmophiles de l'existence. Vie/blog puis trou, vie/blog puis trou, vie/blog puis trou. Des p'tits trous. Mais c'est beau, quand même. La vie des autres.
Alors moi, c'est le pepsi. Je sirote du pepsi en ouvrant à peine les lèvres pour sentir les petites bulles comme des grains fondus. C'est tout à fait bobo n'est ce pas ? Je bois du pepsi, petites bulles, qu'est ce que le bonheur, yeahhhhhhhhhh, ohhhhhhhhhhh, j'adore la vie vue d'en haut.
Est ce vraiment ma vie ? Est-on vraiment nous lorsqu'on se contente de faire croire qu'on a du recul sur tout en analysant la moindre pensée et en transformant tout en récit blasé, drôle, héroïquement décadant ? Parce que les gens que je rencontre sont si différents des bloggueurs, tellement moins excitants, que je m'demande, quand même, je m'demande pour qui se prend-on.

dimanche 22 avril 2007

Give me five ou j'ten colle une

Dans second life, je suis Einstein. J'espère que je vais pas merder.

Je n’avais… vraiment rien à faire.
Le matin il fallait encore compulser les angoisses et les milles petits tracas qui constipent à tous les coups. Je branchais la radio, ou la télé, c’était égal, je voyais les gens partir et je répétais « that’s good for you, that’s good for you ». A chaque fois que S. s’énervait, ça ne ratait pas. Il avait le monologue succinct et le langage toujours approprié :
- Alors ça, ça me troue le cul !
- That’s good for you, good for you
Une histoire de constipation, en somme.

dimanche 8 avril 2007

whatever people say I am

Réveille toi, ils sont déjà tous partis.

Suite d'une historiette paysanne....

Un matin qui ne dit rien, Léopold, le seul ami de Marin depuis que ce dernier l’avait sauvé de la rupture du tympan droit en clouant le bec de son perroquet baryton à l’aide d’un chewingum, Léopold donc, traîna son ventre nu jusqu’à l’étable de Marin qui poupounait Astrid.
« Marin ! Viens voir un peu !
- Si c’est pour me faire voir ta danse, non, j’ai pas envie ! » Parce que Léopold était danseur du ventre amateur. Bien qu’il eût le pli remuant et la hanche leste, ce n’était pas beau à regarder.
« Non, c’est pas ça ! Viens voir ! » Ils traversèrent le champ qui séparait leurs deux maisons.
« Voui, c’est là, viens, j’ai trouvé un truc ! » Et que ne fut pas la stupeur qui ne fut pas, lorsque Marin découvrit un vieux au pied d’un arbre. Non qu’il avait l’air d’une boule de papier mâché et re-mâché, mais il était loin de pouvoir se travestir en jouvencelle, pas même en junkie. Il avait la bouche borgne et l’œil baveux, tandis que le nez… il n’avait plus de nez. Des filons capillaires mal plantés lui servaient de chevelure, mais on ne saurait en avoir la certitude. Pour tout vêtement, il portait un complet incomplet de matelot des temps anciens, la chemise blanche horriblement lacérée, le pantalon brun taillé en short, les chaussures inexistantes, et un étrange maillot de bain féminin une pièce… Marin rôta pour faire sortir les éléments et tenta de poser la bonne question.
« Où que tu déniches des horreurs pareilles, hein, le gros ? Tu veux pas qu’on le télévisionne, desfois qu’il aurait une gnace ou un morback à lui ? Et puis d’abord, qu’est ce que tu veux que j’en façonne moi, de ce décharné ? Il pue hein ? Ah ça, il chlingue le port ou le moine, mais il chlingue !
- Il était là haut dans l’arbre, sans te mentir ! Je suis allé pour m’appuyer tout contre et voilà que le vieux me tombe dessus ! Ah ça, je faisais la gueule ! Mais après je me suis dit qu’il était pas mort et je suis venu te voir. »
Marin se grattait la tête qu’il avait ovale, ses yeux en dedans qui ne laissait rien paraître de sa bêtise, ses lèvres en dedans qui ne laissait rien paraître de sa gourmandise, ses joues en dedans qui ne laissaient rien paraître de sa goinfrerie, son front en dedans qui laissait tout paraître de la vacuité de sa boîte crânienne.
« Prends moi le bâton là, on va le frapper un bon coup pour voir ». Le danseur s’exécuta et ramassa un morceau d’un morceau d’environnement naturel. Marin pria pour ne pas commettre un meurtre, se promettant de se rendre dans le cas contraire, Minority Report à lui tout seul. Il voulut tâter la chose avant de se précipiter mais sa conscience lui intima l’ordre féroce de frapper le ventre un bon coup. Et vlan ! Patatra ! Putain de merde ! Il lui brisa une côte ! Et le vieux de se réveiller en glairant sporadiquement et en hurlant de douleur....

mardi 3 avril 2007

l'amour dans le coma

Nom de Dieu, qu'est ce que c'était bien.

C’est comme ça, une caresse. La caresse d’une vie. On négocie le temps et plein de choses qu’on voudrait oublier parce qu’on est courageux et citoyen, et puis les choses, et bien les choses elles vous rattrapent. C’est pas parce qu’elles sont perverses, c’est parce qu’elles font la caresse d’une vie. Ça vous endort, ça vous affleure, ça vous enveloppe et tout y passe, tous les grains de vous.
On attend et tout se met à disparaître. C’est pire alors.

C'est vrai.
La caresse d’une vie, c’est comme ça.

vendredi 30 mars 2007

give me more fire, fire !!!!

"Tu veux danser ?"
"Non merci, je peux pas j'ai une jambe de bois"
De toute façon les slows, c'est très très très ennuyeux.

Voilà. Il y a des gens qui ne devraient pas exister. Vous savez, ceux que nous ne voulez plus voir, ceux qui vous rendent malade par leur médiocrité, leur pleutrerie, leur complainte inutile. Les sans emplois, les célibataires forcés, les sans passions, sans projets, sans investissement particulier, sans sourire. Il y a un petit recoin de l’existence ratée qui reste à la mode, c’est le loser. Le loser c’est un peu la célébrité des nuls, celui qui « s’en tamponne » de tout et surtout de vous, qui joue l’artiste maudit ou qui s’exprime très régulièrement avec une presque sagesse de cynique sur la vacuité de vos existences à vous. Et même quand un loser réussit, il s’en tient à l’amertume et au cynisme comme un projet de carrière et vous l’adulez pour ça. ça vous fait du bien, le mépris des hautes sphères.
Mais il y a pire, il y a le mépris pour ceux qui sont en dessous de vous, ceux qui passent dans les émissions un peu tordues mais que vous adorez, avec leurs problèmes de boulimie, de violence, d’alcoolisme, d’enfant hyperactif, de maison très très très sale, de pauvreté, d’infidélité, de transsexualité, d’échec scolaire, de chômage (oh là, comme vous y allez !), de TIC, de TOC, de schizophrénie paranoïaque, de mari en prison, de junky. Nananère.
Il y a des gens qui ne devraient vraiment pas exister. Vous.

Il faut bien secouer, sinon la pulpe elle reste en bas et je vous raconte pas comment on a l'air d'un con après.

PS : en hommage à Martiel Martial, j'offre à vos consciences l'image de Caroline Ingalls toute de peau d'écureil vêtu rodéo drivée par le gourdin de chevreuil de Charles Ingalls, ça va donner grave. Parce que la loi de Marcel, c'est la loi Martiale.

samedi 17 février 2007

la môme chiasse

La nouille moisie : Connard, avec son MP3 vissé dans le cul, on peut dire qu'il ressent bien la musique

Queutard coincé : il es pédé ?

La nouille moisie : oui, il n'aime que ce qui lui ressemble.

Queutard coincé : ah, c'est triste

La nouille moisie : c'est la vie !

(faut pas dire "pédé" c'est très vilain et surtout ce n'est pas tendance)

mercredi 7 février 2007

23 years old

De toute façon il n'y a personne.

Note 1 : regarder voler les poissons







Note 2 : God loves his children




dimanche 4 février 2007

non, rien de rien, mais alors rien



Une historiette...

Marin, il ne fermait jamais sa gueule, même lorsqu’il faisait des guilis-guilis à sa vache. Sa grosse vache, pas Margueritte, l’autre, Astrid. Une vraie vache laitière qui aurait pu inonder la forêt amazonienne à coup de lacté, mais qui s’en tenait à déverser la boisson d’Isis dans le saut de sa brave bête d’éleveur. Margueritte n’était que sa femme. Non qu’il ne lui tâtasse pas le mamelon le samedi soir après la crème brûlée, mais sa gésine demeurait rétive au breuvage. La ratonne, qu’il pensait, la petite croûteuse qui me laisserait crever de soif, ah l’égoïste ! « T’iras pas au paradis ! » il disait. Bof, il se réconfortait avec Astrid, la générosité faite bovidé, le mutisme en plus qui la rendait si réconfortante, Astrid, le point de non retour c’est quand je te regarde droit dans la mamelle… Astrid, ma veilleuse de secours, ma trinité conceptuelle, ma sève goulue, ma prophétie incantatoire…
Au village, Marin n’était pas respecté. C’est ballot, mais le monde est ainsi fait que certains ne sont que la bouse des autres. Les gens du plat pays, en plus d’être de parfaits idiots, étaient tous aussi railleurs les uns que les autres, et de voir ce sinistre couillu amoureux de sa vache, ils s’en pourléchaient jusqu’au bas ventre. « Marin ! Et le prêtre c’est pour quand ? » « Marin, t’arrives à la monter sur des échasses ?! » « Marin, comment qu’elle va ta grosse ? » A cette dernière question, on ne savait tout simplement pas si la grosse désignait Astrid ou Margueritte. Marin avait pris le parti de l’indifférence, se contentant de répondre pour l’une comme pour l’autre « Elle est goulue ! »...

mercredi 31 janvier 2007

We hope that you choke

Puisque c'est comme ça, je me tire.

C'est peut-être à la Fnac qu'on peut voir les gens les plus classes du quartier. La Fnac, c'est très rock n roll, même s'il faut un peu pousser les vieux qui traînent leur museau rapeux dans les rayons : littérature étrangère (je veux pas forcément dire Daniel Steel, hein...)
La Fnac me donne envie de porter des rayures oranges fluos et de dragouiller les trentenaires en veste de faux cuir et barbe imberbe de 15 jours qui se remémorent le bon temps où Kurt Cobain avait la classe aristocratique de se suicider pour évoquer les vrais problèmes des jeunes (bah ouais quoi...), et même de me taper des churros devant l'écran plat qui diffuse un bon vrai film de merde, style Fast and Furious, very very furious, et puis de m'éclater à chercher le pire dessin animé adulé dans l'enfance (Princesse Sarah ou Creamy ?), mais aussi de marcher le vague à l'âme, la goutte au nez et le cheveu gras dans le rayon des philosophes psychologues sociologues en méditant sur mon karma obstinément embrouillé et en prenant l'air grave, et peut-être que je finirai planquée dans un coin obscure , quand les vieux auront cédé la place, à relire les Particules élémentaires parce que ça m'évite de lire autre chose.
La Fnac, yeh man, c'est le pardoxe : une enseigne commerciale qui vend tout et n'importe nawak, le dégoûtant mélange culturel tapageur qui fait honte à la III république (ah non, la Veme), et pourtant, c'est le seul endroit qui donne envie d'observer le monde.
Alors, chut, observons.

dimanche 21 janvier 2007

impossible n'est pas français (s'il paye l'impôt sur la fortune)

Les travailleurs, c’est comme des esclaves qu’on paierait et qui rentreraient chez eux. C’est comme des hommes libres qui seraient obligés de travailler. C’est comme des hommes libres qui seraient libres de travailler. C’est des hommes libres qui seraient librement des esclaves.
Mais les laves linges durent plus longtemps avec Calgon. Donc ça va quand même.

Y a un mec en France qui ne connaît aucun candidat à la présidentielle, à part vaguement le nom de Sarkosy. Je rend hommage à cet inconnu qui ne sera jamais bête tant son ignorance est enfantine et innocente, tant sa vie n'est faite que de survie temporaire, tant son comportement demeure brute, loin des débats et des idées, tant il est hors des GRANDES préoccupations, tant il ne votera pas même extrême droite en désespoir de cause parce qu'il ne connaît pas... et qu'il s'en fout.
Un animal politique ? Apparence... la politique est une apparence. Il suffisait d'en parler entre amis pour se rendre compte que personne n'avait les même idées politiques et pourtant, on était tous des amis. La politique était hors du jeu concret, la politique était hors de nos vies quotidiennes, la politique faisait tout juste un peu sérieux quand les jours de gloire étaient arrivés.

samedi 13 janvier 2007

fuck the médias ?


On morfle de la petite enfance à la vieillesse, on finit traumatisé par ses parents, ses amis, son boulot et puis par son propre corps pourrissant. Entre temps, sea sexe and sun. Moi, pour ne plus être dans le coup, j'ai délocalisé ma conscience dans mon estomac, j'ai l'intelligence du ventre genre human nature marginalisée pas du tout peace and love.
Je ne crois pas au libre arbitre ni à la volonté tendance acte engagé because we worth it, je ne crois qu'au triomphe des paupières lourdes et de l'endormissement totalement pas voulu.
Et puis un truc qui m'emmerde vachement, c'est les émissions de reportage de canal + portées à coup de musique rythmée type underground avec le commentaire mâle d'un journaliste tellement au fait qu'il montre et démonte le monde avec recul et cynisme, genre : "voyez comme c'est pas beau, mais heureusement on est là pour le dire et vous êtes là pour l'entendre",
et ça finit toujours par ça : "on vous laisse le monde pas tout à fait dans l'état où on l'a trouvé" ou bien "demain ce sera pire", ou encore "le pire c'est que quand c'est terminé, ça recommence"... Pourquoi pas "la vérité est ailleurs" tant qu'ils y sont... Et nous , nous les occidentaux démocrates, nous les heureux chanceux sur-informés, après les soldes est-on obligé d'être concerné ? De jouer les citoyens éclairés parce qu'on a la télé pour tout nous dire ? Que sait-on vraiment ? N'éteint-on pas le poste avec carrément autre chose à FOUTRE ???

Franchement, BANZAI, et je laisse ce blog pas tout à fait en bon état.

mercredi 3 janvier 2007

coming out

Sleeping, breathing, listening, hoping, i was on my way to find out the where, the when, the who, and the what.
Drinking not so much, speaking just as they were here to hear, i remember i reckoned them so much attractive. Drowning in the blue, for I no longer care of the things I said. Then an insomniac, whispering and whistling, making his way across a crumby place, told me about a girl who couldn't sleep and he had to make love to her and sometimes she felt asleep. Making love, drifting in a soft and warm stream, waking up, breathing, hoping. I left myself in my mother's belly, I think it's just not me, it's just not me. Writing. I packed my own brain, my heart, my eyes in little bag and thrown it away, drowning, well done, it's so good. It's taking off, dreams are taking off. Playing piano, so shy.
Well, all over, spreading out the congratulations, I enjoyed this, I really enjoyed THIS.