mercredi 17 juin 2009

think different, think like me

Faites comme tout le monde, soyez différents.

Pourquoi les gens vivent comme ils vivent et pourquoi font-ils ce qu'ils font, ce sont mes questions essentielles qui me poussent parfois à la lecture de journaux comme les inrocks ou pire, tecknikart. Dans le premier on nous montre comment il faut être, dans l'autre comment se moquer de ce que l'on est. Pour mieux expliquer c'est un peu comme voir sur un rayon d'une grande librairie deux livres qui parlent de la même chose sans le vouloir : "comment être heureux" et "arrêtons de vouloir être heureux à tout prix".
Dans les inrock on voit des gens figés dans une attitude très "je suis moi-même depuis l'avènement du 2.0". Les filles ont des franges dégradées et s'habillent de multiples couches de vêtements de supermarché avec en prime les vieux excarpins suspects trouvés dans le fond d'une friperie malodorante. Elle se tiennent un peu penchée, un pied rentré vers l'intérieur dans une attitude pute de poche anorexique cocaïnée qui se fait défoncer l'entre jambe le samedi soir sans que les parents ne se doutent de rien. C'est l'adolescence, ce n'est pas grave, suffit de vieillir et puis à 28 ans elle se mariera, aura enfin un CDI et fera des enfants, et on tous sera au courant gâce à facebook. Mais ce n'est pas l'important. L'important c'est que les journalistes aiment ça parce que c'est "irrévérencieux", "politiquement incorrect", "déjanté", "qui met le doigt sur les tendances destroys de la société". Et puis surtout cela montre que les jeunes ont quelque chose à dire.
Que peut-on montrer de plus ? Que peut-on faire d'autre que de faire puis de dénoncer ce que l'on fait ? Où peut-on aller à force de faire de nos défauts et de notre soi disant "vide intérieur" de la culture branchée ?
Etre soi-même c'est être tendance et être tendance c'est être mal habillé. En fait tout se résume à cela.

Il y en a des pareils à Châtelet. Des gens habillés pour dire tout ce qu'ils sont, qu'ils aiment la liberté d'expression et l'art contemporain. Tout va bien pour moi, je n'ose même pas porter un chapeau de peur qu'on me remarque. Je ne suis pas, mais je pense.