samedi 16 juin 2007

L'éternité et un jour

Belmondo dans A bout de souffle : "être immortel et puis mourir".

On n'a pas besoin de Dieu pour être coupable. Pour se situer grosso merdo dans le marécage social il suffit de mesurer, à vue de pif, son degré de culpabilité. Si vous culpabilisez de ne pas être un Travailleur, alors vous êtes au dernier échelon du pêché. Il vaut mieux l'échec à rien du tout. Passez des concours si vous êtes sûrs de ne pas les avoir, car il se peut que vous regagnez un peu de l'innocence du simple d'esprit.
On ferait tout pourvu qu'on nous en veuille pas. Pourvu qu'on soit des innocents.

J'ai acheté une petite friandise, un album. Dieu de bordel de merde ce que j'ai culpabilisé pour ce petit plaisir de jeune à l'arrache qui sait qu'il ne faut pas faire de dépenses inutiles. Comme une sale gamine qui vient de gagner 5 francs au Banco et qui va s'acheter une bourse de bonbons, je serrais le pochette FNAC avec un demi sourire d'excitation, des gilis dans le ventre. Peut-être il y avait-il même quelque chose des pupilles dilatées des cokaïnomanes en faute ou bien une satisfaction de bonne soeur qui aurait volé des pâtes d'amande en serrant son crucifix.
La possibilité de consommer est une belle idée. La possibilité de consommer peu et le bonheur de faire les choses avec parcimonie et de les apprécier est une idée neuve...

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