dimanche 21 janvier 2007

impossible n'est pas français (s'il paye l'impôt sur la fortune)

Les travailleurs, c’est comme des esclaves qu’on paierait et qui rentreraient chez eux. C’est comme des hommes libres qui seraient obligés de travailler. C’est comme des hommes libres qui seraient libres de travailler. C’est des hommes libres qui seraient librement des esclaves.
Mais les laves linges durent plus longtemps avec Calgon. Donc ça va quand même.

Y a un mec en France qui ne connaît aucun candidat à la présidentielle, à part vaguement le nom de Sarkosy. Je rend hommage à cet inconnu qui ne sera jamais bête tant son ignorance est enfantine et innocente, tant sa vie n'est faite que de survie temporaire, tant son comportement demeure brute, loin des débats et des idées, tant il est hors des GRANDES préoccupations, tant il ne votera pas même extrême droite en désespoir de cause parce qu'il ne connaît pas... et qu'il s'en fout.
Un animal politique ? Apparence... la politique est une apparence. Il suffisait d'en parler entre amis pour se rendre compte que personne n'avait les même idées politiques et pourtant, on était tous des amis. La politique était hors du jeu concret, la politique était hors de nos vies quotidiennes, la politique faisait tout juste un peu sérieux quand les jours de gloire étaient arrivés.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Titi n'est pas d'accord ! Cela va sans dire mais il est tout de même bon de le préciser.

Et si, au contraire, la politique était la chose la plus sérieuse au monde ? Si, au contraire, elle englobe le quotidien de nos vies, de chaque vie ? S'il n'était pas indifférend à un travailleur "libre" de travailler en CDD ou en CDI, de payer la TIPP tout en enrichissant Total-Fina-Elf, de voir son entreprise licencier alors que ses actionnaires sont riches au delà de toutes mesures ? S'il n'était pas indifférend à ce même travailleur de voir l'éducation de ses enfants se dégrader d'années en années, de ne pouvoir soigner correctement sa mère malade parceque l'Etat ne forme plus assez de médecins, d'infirmiers et, de toute façon, ne les embauche pas ?

S'il n'était pas indifférend à tout ça alors la politique reprendrait son sens ! Ce ne serait pas qu'un débat d'idées pour jeunes bourgeois inoccupés, ce serait une lutte bien réelle entre deux mondes : ceux qui possèdent déjà tout et voudraient en avoir plus et ceux qui n'ont rien et ne veulent que la justice et l'égalité. Ce serait la révolution !

hushhush a dit…

les jours de gloires de révolution... la politique c'est alors un soubresaut, un évènement marquant qui peut se faire quand, finalement, les conditions sont réunies (et dieux sait que c'est difficile de tout réunir). Là, je parle surtout de nos démocraties qui se font citoyennes à coup de débats publics qui emmerdent tout le monde mais personne ne le dit. La révolution, oui, mais tu passes dans la violence du combat, dans le sens, ça a un côté chevaleresque, guerrier, pas du tout démocratique, pas du tout politicien. Pour le reste, ça se joue niveau orientations d'idées, comme si c'était constitutif de notre personne. Mais moi j'ai pas d'idées.

Anonyme a dit…

"Pour le reste, ça se joue niveau orientations d'idées, comme si c'était constitutif de notre personne. Mais moi j'ai pas d'idées."

Effectivement, posé comme ça le problème ne comporte pas de solutions. Il n'existe pas de "zoo à idées politiques" où il suffirait de faire une visite pour savoir quel projet, quel concept nous intéresse le plus. Il convient tout de même de tout remettre à l'endroit : non les idées ne sont pas premières ! Ce sont les faits qui priment au delà de tout. Et le point de départ de toute conscience politique doit répondre à cette question : dans quel camp choisis-tu de te trouver ? Du côté de ceux qui possèdent tout et dirigent tout ou du côté de ces "esclaves libres" comme tu les nommes ?

hushhush a dit…

dieu nous préserve d'avoir à choisir un camp ! Il apparaît que certaines personnes se trouvent littéralement "à côté de la plaque" dans cette vie, et qui, au lieu d'être dans l'action, sont dans l'observation. C'est mon cas et j'y trouve une sorte de sérénité. Quant aux travailleurs, c'était juste une pensée qui m'était venue un jour que je regardais par la fenêtre et ça n'a pas de valeur théorique du tout...

Anonyme a dit…

Je ne sais pas trop ce que vient faire dieu dans notre histoire. "Et si vraiment dieu existait ?" Comme le disait Bakounine, ce camarade vitamine, "Il faudrait s'en débarassarer !"

Quand à l'idée de ne pas choisir son camp, je ne vois pas comment c'est possible à moins d'habiter la lune et d'observer l'humanité avec un recul de plusieurs milliers de kilomètre. En tous cas, je doute que ne pas choisir son camp apporte la sérennité. Tout au plus, c'est représentatif d'une résignation telle que la personne qui la vit ne doit pas être très fière d'elle même.

Et puis, lorsqu'un camp assène des coups sans interruption sur l'autre camp, démuni et affaibli, ne pas prendre position revient à prendre position pour le camp dominant en laissant faire et en espérant, dans les pires des cas, récolter les miettes d'un combat qui aurait abattu le plus faible... Rien de bien digne en somme.