jeudi 3 mai 2007

punk it up

Le punk, en musique, c'est un ramassis de branleurs des écoles d'art qui savent à peine coller deux bouts de papier d'aluminium sur du polystyrène. On ne peut pas plus nihiliste. C'est pour ça que j'aurais aimé être punk.
Oui mais voilà, je ne suis ni belle, ni talentueuse, et encore moins riche, je n'ai donc rien de warholien. Même que si j'écris ça, c'est parce que je m'emmerde.
Faire un blog, c'est tout nul. Gagner du fric, c'est déjà un projet plus excitant. J'vous jure, on ne peut pas plus nihiliste. Que veut dire nihiliste ? Plouf. Et l'amour, tant qu'on y est, ça veut quoi dire ? Pouic.

Putain, j'y ai mis tout mon coeur dans ce mini post. Véridique. Pour une fois, j'ai rien pensé. Pas de style, pas d'idée, pas de questionnements préalables (est ce que c'est bien ? ça va être lu ? suis-je une bonne bloggueuse ? psychose...) quedalle, que des gros vilains mots.
Parce que le vide, parce qu'on en peut plus, parce qu'on y a perdu la santé mentale, parce qu'on s'en fout, qu'on ne veut plus s'en donner la peine, parce que les coeurs alourdis par l'attente, parce que la vie nouée, parce que c'est sans fin et sans fond, parce qu'il n'y a plus de chocolat. C'est donc ça, la décadence de l'Occident. La complainte cynernétique. Je paye un forfait chaque mois que je pourrais utiliser pour parrainer un enfant du quart monde, et tout ça pour blogguer mon ennui.

Ave. Maria.

mardi 1 mai 2007

le fossoyeur de la blogosphère

Je sais que c'est toujours la faute des autres.

Les gens racontent-ils vraiment leur vie sur leur blog ? Une vie en petits bouts tout expliquée à l'usage des lecteurs commentateurs, un mode d'emploi du moi, pas même de quoi faire une bio ou autobiographie compréhensible ou alors nous sommes devenus spasmophiles de l'existence. Vie/blog puis trou, vie/blog puis trou, vie/blog puis trou. Des p'tits trous. Mais c'est beau, quand même. La vie des autres.
Alors moi, c'est le pepsi. Je sirote du pepsi en ouvrant à peine les lèvres pour sentir les petites bulles comme des grains fondus. C'est tout à fait bobo n'est ce pas ? Je bois du pepsi, petites bulles, qu'est ce que le bonheur, yeahhhhhhhhhh, ohhhhhhhhhhh, j'adore la vie vue d'en haut.
Est ce vraiment ma vie ? Est-on vraiment nous lorsqu'on se contente de faire croire qu'on a du recul sur tout en analysant la moindre pensée et en transformant tout en récit blasé, drôle, héroïquement décadant ? Parce que les gens que je rencontre sont si différents des bloggueurs, tellement moins excitants, que je m'demande, quand même, je m'demande pour qui se prend-on.