samedi 23 mai 2009

they fed us on little white lies

Je vais dire je et parler de moi. Pour le côté "je m'aime quand j'y arrive enfin, à poster sur mon blog".

Les gens connaissent des débordements d'humeurs qu'on croit être les seuls à vivre dans le repli de nos angoisses. Les gens sont des missionnaires du développement personnel, des tueurs de temps morts, d'héroiques survivants puisque le courage, ici et maintenant, semble être de se lever tous les matins en marmonnant "vivement c'soir". Le temps passe en me trahissant parfois quand il va trop lentement, la télé me divertit en me trahissant souvent, et l'unique intérêt de la vie doit résider dans le fait de prendre proprement ces repas. Quand je désire ce pot de pâté je me dis que la vie est simple et bien faite. J'ai du mal à m'indigner et très franchement le sort du monde m'a complètement échappé. J'ai vieilli, je m'en sens un peu coupable. Drôle de petit moment où il faut retrouver ses véhémences post-adolesentes, quand on tente de se repleupler de ses excès, qu'on désire tout ou rien. Drôle de petit moment quand on ne sait si ce sont les dernieres décharges de rêves, les derniers coups de pression avant de trouver que les jeunes sont définitivement stupides et que les vraies valeurs de la vie ne sont que ça : "mange tes légumes et ferme ta gueule".

Je connais pas mal de gens qui ont trouvé leur place mais maintenant, qu'est ce qu'ils zon mal au cul.